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La sophrologie se pratique debout ou assis, ce qui correspond aux postures de la vie quotidienne. Les exercices sont pensés pour être facilement réalisés à tout moment de la journée : dans une file ou une salle d’attente, au poste de travail, pendant une réunion, dans un embouteillage… Elle se pratique autant que possible les yeux fermés, tout simplement pour faciliter la concentration sur les ressentis agréables. La pratique est guidée par la voix du sophrologue.
La sophrologie a été créée dans les années 60 par Alfonso Caycedo, neuropsychiatre, qui s’est inspiré de plusieurs disciplines : hypnose, techniques de relaxation occidentales (training autogène de Schultz, relaxation de Jacobson), yoga indien, bouddhisme tibétain et zen japonais.
Il s’est également appuyé sur la phénoménologie existentielle : laisser venir à la conscience ce qui s’y présente. « Qu’est-ce que je vois, j’entends, je ressens, je sens, je goûte ? ». La description phénoménologique est donc une description du vécu, de ce qui est perçu par les sens.
L’objectif de la pratique sophrologique est ainsi de revenir aux ressentis corporels, à la vie qui est en soi, ce que Caycedo a appelé la vivance.
Bien que débutant par un entretien poussé pour comprendre la problématique, la sophrologie n’est pas une psychothérapie. Les outils du sophrologue sont très différents de ceux du psychothérapeute. En sophrologie, il n’y a pas d’analyse à proprement parlé du discours, pas d’interprétation des faits. Aucune référence à des symboles n’est utilisée en sophrologie. La sophrologie se concentre sur le positif de l’être et sa corporalité alors qu’en psychothérapie on est souvent centré sur le négatif et le corps est peu voire pas utilisé. Contrairement à de nombreuses approches psychothérapeutiques qui utilisent le retour vers le passé avec toute sa souffrance pour le formuler tel qu’il a été vécu, la sophrologie se focalise sur l’instant présent, ce qui se vit, la réalité de la personne dans son être et la confiance dans le corps avant d’aller se servir du passé pour le vivre avec la force du présent. Les deux approches peuvent bien sûr dans certains cas se compléter.
En sophrologie, nous travaillons en niveau sophro-liminal. Il s’agit d’un état de détente profonde, obtenu à l’aide de la respiration, de la relaxation musculaire et de la détente mentale. Il se situe entre l’état de veille et l’état de sommeil. C’est le niveau privilégié de conscience du travail sophrologique car il permet d’appliquer les techniques spécifiques de la sophrologie. En niveau sophro-liminal on peut activer de nombreuses potentialités sous-exploitées dans les niveaux de vigilance habituelle : la mémoire, l’imagination est stimulée ce qui permet un travail sur la créativité, la perception du monde intérieur et du monde extérieur est améliorée, les capacités et valeurs de chacun sont développées ce qui permet de dévoiler les possibilités existentielles.
Il existe quelques similitudes entre sophrologie et relaxation : la voix est porteuse du soin, la recherche de la détente corporelle, l’utilisation de la respiration, l’absence de manipulation physique. Beaucoup d’autres choses les différencient. Alors qu’en relaxation la pratique se fait très souvent allongée, en sophrologie nous travaillons assis ou debout. La détente corporelle recherchée en sophrologie n’est pas qu’un simple relâchement musculaire. Elle va plus loin et est un moyen d’accès au niveau sophro-liminal dans lequel nous travaillons en sophrologie. Le travail se fait alors dans les différentes structures de la conscience, au niveau corporel, émotionnel et mental. La relaxation est une méthode dans laquelle vous restez passif. En sophrologie, vous êtes actifs, vous intégrez des outils, des méthodes pour agir au quotidien et faire émerger votre vraie nature.
Bien que se pratiquant l’une et l’autre dans un état de conscience modifiée, hypnose et sophrologie sont très différentes. L’objectif du sophrologue est de vous amener à une autonomie pour améliorer votre quotidien ou pour affronter une situation particulière. Pour cela, il utilise diverses techniques basées sur des visualisations, la respiration, des méditations mais sans jamais être dans l’induction. En hypnose, le praticien utilisera des suggestions directes ou induites. Sophrologie et plus particulièrement hypnose ericksonienne peuvent dans certains cas être complémentaires, chacune ayant ses indications propres et ses techniques.